Le droit de retrait vous permet de refuser de prendre le poste de travail ou de le quitter, sans avoir l’accord préalable de votre employeur. Toutefois, vous devez alerter aussitôt l’employeur et présenter un motif raisonnable de penser que la situation de travail dans laquelle vous vous trouvez présente un danger grave et imminent pour votre vie ou pour votre santé.

Votre employeur adhère à notre service de santé au travail. Vous bénéficiez donc du suivi individuel de votre état de santé. Tous les salariés bénéficient d’un suivi médical, dès leur embauche et tout au long de leur vie professionnelle. Le suivi et la périodicité des visites sont adaptés en fonction de votre âge, des risques auxquels vous êtes exposés et de votre état de santé.

Cadre règlementaire

Tout salarié peut solliciter librement son médecin du travail en dehors du suivi périodique obligatoire, s’il juge que son état de santé a un impact négatif sur sa capacité à travailler ou que son travail altère sa santé.

Nos professionnels de santé au travail sont tenus au secret médical fixé par la loi et le code de déontologie médicale. Il leur est donc interdit de divulguer les informations personnelles relevant de votre état de santé, et pas uniquement celles recueillies lors de votre visite de santé au travail. Aucun élément d’ordre médical n’est transmis à votre employeur. Les informations que vous nous confiez sont tracées dans votre dossier médical, qui est confidentiel. Elles nous permettent d’évaluer votre état de santé physique et mental, établir des préconisations adaptées. Le secret médical partagé entre nos équipes concerne les informations utiles à votre prise en charge et le suivi de votre dossier.

Le médecin du travail établit un Dossier Médical en Santé au Travail (DMST) pour chaque salarié dont il assure le suivi individuel. À ne pas confondre avec le Dossier Médical Partagé (DMP) et l’espace santé de la Sécurité Sociale. Vous pouvez demander par écrit votre dossier si vous souhaitez le consulter ou le transmettre à un autre professionnel de santé (votre médecin traitant, spécialiste, etc).

Quelles informations retrouve-t-on dans votre DMST ?

• vos données d’identité et les informations administratives
• les informations concernant votre situation professionnelle, la description de votre activité, vos équipements, votre rythme de travail permettant de connaître les risques auxquels vous êtes ou avez été exposés tout au long de votre carrière professionnelle
• les informations relatives à votre état de santé (antécédents, traitements, vaccins, etc.) vos habitudes de vies, vos événements (accident du travail, arrêt maladie, grossesse, invalidité, etc) recueillies lors des visites de santé au travail
• vos paramètres (taille, poids, tension artérielle, etc), les examens complémentaires, les prescriptions et orientations, etc.
• les échanges entre les professionnels de santé
• la chronologie des visites et des interventions
• vos documents (comptes-rendus médicaux, étude de poste, attestations, etc).

Le temps passé aux visites et examens médicaux est pris soit sur le temps de travail sans retenue de salaire. La visite médicale ne doit pas conduire à priver le salarié de son repos quotidien et hebdomadaire minimal.

Non. Le suivi individuel de votre état de santé fait partie de la cotisation payée par votre l’employeur.

L’attestation de suivi est envoyée directement par email ou remise en main propre à l’issue de votre visite. Vous pouvez demander un duplicata à tout moment auprès de l’équipe médicale.

C’est à l’employeur de demander cette visite de reprise mais le salarié peut la demander également si l’employeur ne le fait pas. Si j’ai un arrêt de plus de 30 jours et que mon état de santé me fait craindre des difficultés lors de la reprise de mon activité professionnelle, je peux solliciter une visite de pré-reprise directement auprès du service de santé au travail afin d’évaluer ma situation et préparer mon retour au travail dans les meilleures conditions possibles.

Non. La loi impose aux salariés de se soumettre à des visites médicales obligatoires : visite d’embauche, visite périodique, visite de reprise du travail, etc.  Ces visites ont pour but de vérifier votre aptitude à exercer votre activité professionnelle. Le refus de se soumettre à un examen médical obligatoire constitue une faute disciplinaire.

Vous devez informer votre employeur, de votre accident du travail par tout moyen ou le faire faire par un collègue, dans la journée où s’est produit l’accident ou au plus tard dans les 24 heures. C’est à votre employeur de déclarer votre accident de travail à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie dans les 48 heures (dimanches et jours fériés non compris).

Si vous êtes inscrit dans une agence d’emploi, votre suivi médical est obligatoire. Il est organisé par votre employeur. Si vous n’êtes pas exposé à des risques particuliers, vous bénéficiez du suivi individuel intérimaire. Vous êtes reçu par un professionnel de santé et une attestation de suivi individuel d’état de santé vous sera remise. Si vous êtes exposé à des risques particuliers ou si vous êtes un travailleur en situation de handicap, enceinte, venant d’accoucher ou allaitante, vous pourriez être vu ou réorienté vers le médecin du travail.

Si vous êtes exposé à des risques particuliers, vous bénéficiez d’un suivi individuel renforcé intérimaire. En cours de mission, vous pouvez solliciter un rendez-vous auprès du médecin du travail. Il n’est pas réalisé de nouvelle visite d’information et de prévention ou de nouvel examen médical d’aptitude avant une nouvelle mission si l’ensemble des conditions suivantes sont réunies :

• le personnel de santé a pris connaissance d’une attestation de suivi délivrée pour un même emploi dans les 2 années précédant l’embauche,
• le travailleur est appelé à occuper un emploi identique présentant des risques d’exposition équivalents,
• aucun avis médical formulé ou avis d’inaptitude n’a été émis au cours des 2 dernières années.